
Quinzième volet
Voyage…
Les poupées
Tous mes fabricolages de poupées vaudouces jusqu’à ce jour 19 février 2019
Février giboulées
Des grains de neige secs
et du soleil en rafale
Il fait follement février
16 février 2019
Oublier
C’est trop lourd
tout ce temps à exhumer
Trop de pierres éboulées
trop d’ombres à défaire
des congères et des congères de silence
Ajouter du bois vert sur la sole
et la sève chuinte
couve sous la brûlure
Tu attends une mise à jour de la souffrance
mais viens, on oublie !
9 février 2019
Un article dans La Provence
Un article paru dans le quotidien La Provence au sujet de la rencontre au Bleuet autour de Matrie.
Merci à Aurélie Mendez !
Par l’odeur affamée
L’odeur des poulets de rôtissoire dans la rue m’affame.
Quelle que soit l’heure, même s’il est très tôt, même si je viens de déjeuner.
Tu as déjà eu faim ? Très, je veux dire. De cette faim qui te crampe l’estomac. En ne sachant pas quel et quand sera ton prochain repas ?
Moi il m’est arrivé, d’avoir très faim en passant devant les poulets qui rôtissent en devanture, sur les trottoirs.
Mais rien ne m’empêche d’en acheter un. Ou bien s’il est déraisonnablement tôt, d’aller tromper ma faim avec n’importe quoi. Un bout de pain, trois cacahuètes, un chocolat chaud.
Je sais qu’un repas m’attend au bout du matin.
Et chaque fois, je pense aux gens qui ont faim. Qui passeraient là, et qui mangeraient des yeux, et qui mangeraient des narines. Et qui tendraient les mains parce que c’est agréablement chaud, une rôtissoire, lorsque tu as froid.
Tu as déjà eu froid ? Très, je veux dire. De ce froid qui mord et qui brûle. En n’ayant rien sur toi et ne sachant où aller pour t’en protéger ?
Moi il m’est arrivé d’avoir très froid dans la rue dans un trajet court, d’une maison bien chauffée à une autre. Alors rien de mieux qu’une rôtissoire pour prendre un peu de chaleur. Et rien de pire pour me donner faim. Et chaque fois, je pense aux gens qui n’ont ni le vivre ni le couvert et qui passeraient là.
Et chaque fois je me demande : osent-ils se réchauffer un petit moment au risque de se torturer à cette odeur affamante ?
27 janvier 2019
Une île calme
Photo de Michel Battard
Corolle toute flamme
Mon île calme déployée
Claque une voile lente
Pavois de songes
Reflets solubles
Dans l’eau forte de la nuit
Je l’aborde
Elle m’absorbe
M’engloutit
Silence subliminal
Et nacre volupté
3 juillet 2017
Matrie au Bleuet

Un petit aperçu de la lecture de Matrie à la librairie Le Bleuet le 12 janvier 2019
Merci à Isabelle et Marc pour leur accueil, merci à tous ceux qui étaient là, ceux qui sont venus de loin et ceux qui sont venus d’il y a longtemps…
Merci pour les échanges et les retours chaleureux !
Ce vent glacé
Le vent, le vent glacé
fait danser les corbeilles de fleurs
sous cellophane
Poussières vivantes
dans l’eau sale des brouillards dorés
de contre-jour
C’est comme ça qu’on attrape la mort
dans les cimetières
A défaut de courage
il rit comme on s’étouffe
5 janvier 2018
Survenirs
Dans nos souvenirs
les enfants papillotent
et le soleil paillette
au bras d’un sapin
Dans vos survenirs
une chaise sera vide
une voix manquera
26 décembre 2018
Avec Jean-Louis Charpentier/octobre 2018
Quatre livres d’artiste avec Jean-Louis Charpentier.
Oeuvres uniques.
Merci à Pascaline et à Werner de m’avoir offert leur musique.
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