
Quinzième volet
Voyage…
Dégoupiller
Dégoupiller les souvenirs
aux contours crénelés des images
c’est une cicatrice rouverte
un bouquet de réminiscences :
l’odeur de l’encens en spirale
le gris des grains d’un awalé
une boule de mil sableuse sous la dent
C’est un petit peu inconsolable
C’est envahi d’absences
c’est traversé de clair-obscur
et de poussière
14 octobre 2020
Papier pelure
Papier pelure
une machine à écrire le goût du métal
les mots tapés qui tapent
Whenuapai le dernier visa
d’un passeport annulé
Une fiche d’état-civil fait état d’une fille
née de …………….
et de …………….
reconnue en telle année
par qui ?
Rien n’est mentionné
Et puis je découvre une arrière grand-mère
Elle s’appelait Nguyễn Thị Chuơi
Je n’en avais jamais entendu parler ni même écrire
C’est compliqué, les archives
Défricher l’inextricable faisceau
de non-dits et de non-écrits
12 octobre 2020
Les obscurcies
Musique libre de droits « An October afternoon »
de Livio Amato de l’album So much love to give
Manière de dire
La route dévide les images
d’un retour provisoire
et je compte
les impressions de déjà vu
Cette lune qui s’attarde
dans le bleu du jour
J’ai vu tellement de lunes
se lever dans les arbres
Est-ce que ça compte
le nombre de lunes ?
Faut-il ne compter que les lunes pleines ?
Si ça se trouve
nous nous sommes méconnus
et si ça ne se trouve pas
nous nous sommes désappris
peut-être
C’est une émotion froide
Manière de dire ou de taire
10 septembre 2020
Plaisians résonance (la vidéo)
Un aperçu visuel et acoustique de la rencontre à Plaisians chez Ackenbush.
C’était le vendredi 7 août 2020.
Improvisation de Benjamin Duboc à la contrebasse sur ma poésie lue par Philippe fréchet.
Difficile de choisir entre les différents extraits de lecture. Quelques textes de “L’or saisons” aux éditions Tipaza, de “Matrie” aux éditions Henry, de “Allant vers et autres escales” chez L’aigrette et puis quelques inédits. Laissez-vous emporter par la musique de Benjamin et la voix de Philippe Fréchet. Rarement ma poésie aura été aussi bien portée.
Merci infiniment à eux et à Ackenbush qui est à l’initiative de cette rencontre. Merci Anne (Marie) et Benoît !
Plaisians résonance
Nous sommes revenus de Plaisians
Enfin je crois
Je ne sais pas si l’on peut revenir tout à fait
de tels instants
Peut-on parler d’oreille hypnotisée ?
Peut-on parler d’éblouissement acoustique ?
Les mots sous l’archet
un archet pour le vent
un autre pour la lumière
Le Ventoux s’est levé
piano tango
Vibration de la voix
les mots dans la peau
longtemps, longtemps
pizzicato
9 août 2020
Merci à Benjamin, Philippe, Emilie, Anne (Marie), Benoît, François, Lola, Alain, Domilia, à tous ceux qui étaient là, à tout l’accueil Ackenbush, à la (dé)mesure de la joie.
Et pardon aux personnes que mon coeur intempestif a pu déranger…!
Entre la poire et le fromage
Il vient tous les soirs au moment du repas. Aujourd’hui j’ai réussi à le filmer !
La portée des étoiles
Combien d’étoiles brillent
qui n’existent plus ?
Combien d’éclats, combien de mots
pour qu’étincellent encore
tous les instants qui ne sont plus
et les poètes disparus ?
2 août 2020
Poésie de trottoir
C’est un très vieil article poème vidéo que je viens de retrouver, je l’avais complètement oublié. (merci Hayat !)
Ça date du troisième volet, 25 août 2011.
Poésie de trottoir from komêo on Vimeo.
Rappeler Martine
Pharmacie /!\
Chocolat (produit de base)
Penser à acheter des oeufs
Depuis que le renard de la vie a bouffé l’idée d’avoir des poules,
les oeufs c’est la première chose que je n’achète pas.Crème fraîche Lait de coco
SésameSésame j’en ai pas besoin
Gingembre
Pet-saï Georges en a. Mais je n’ose plus rien lui acheter, il ne veut jamais que je paye.
C’est con, les potes, des fois.
Ligne 7, bien sûr.
A écrire, j’ai encore loupé l’arrêt, voilà ! (Penser à ne plus dire voilà)
Je cherche l’inspiration d’un repas.
Quelque chose qui me donnerait assez faim pour m’obliger à cuisiner.
Cuisiner rien que pour soi demande tellement plus d’énergie !
Un jour on était dix-sept à table, j’avais trouvé que c’était peu.
Il y a des jours comme ça, on trouve que.
Je voulais aller où, déjà ?
Je prends des poubelles en photo, c’est exotique.
Reflets des devantures par terre.
Je lèche-vitrine au ras du sol
We are like railways always close to each other
Ce tag n’était pas là hier.
Ce poème de trottoir a fleuri dans la nuit j’ai bien fait d’être passée par là.
Penser à rappeler Martine.
Je ne retrouve pas « Océan mer » sinon neuf.
Bon, c’est que j’en ai pas besoin.
Je ne retrouve pas l’Amour.
Bon c’est que j’en ai pas besoin sinon vieux (ah non !)Pharmacie /!\Chocolat
Lait de coco
Gingembre
Pet-saï
Penser à acheter des oeufsVoilà ça, c’est fait.
Penser à rappeler Martine /!\
Océan mer
Arrêter de dire voilà
J’écris arrêter de dire voilà et ça serait de la poésie ?
Vous rigolez ?
25 août 2011
Des racines et du ciel au Bleuet
C’était le 11 juillet 2020, lors du Fées’tival Coquelicots et Bleuet, quel beau bouquet ! dans les jardins de la librairie Le Bleuet à Banon, une lecture de mon texte Des racines et du ciel.
Un évènement initié par Les Fées des J’Art dingues et le mouvement Nous voulons des coquelicots.
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