Il y a du sable dans le vent
et du vent dans la lumière.
C’est peut-être ça, ce tremblement
devant les yeux.
Comme des mirages brouillés
vos visages qui tournent,
et les pages s’envolent
du cahier répertoire.
La Tour de Babel désertée.
Et c’est le ciel des fenêtres
qui me traverse et me dérive…
Les flaques de soleil
sur le miroir des dalles,
et la lumière du lac
qui danse sur les murs.
 
Et c’est peut-être ça,
ce pincement au coeur,
cette attente oubliée des rires improvistes,
quand on rajoute quelques assiettes
sur la table,
et une planche de coffrage
entre deux tabourets…

 

 

1993
Texte paru à La Barbacane N° 95/98