Comme si tu m’atteignais
de ce même soleil
à travers les années,
quelques vitres plus loin,
simplement,
à quelques fêlures près.
C’est comme une eau qui se referme
sur ma vie :
engloutis, les secrets, à jamais là pourtant,
posés comme des naufrages,
comme des étoiles
sous l’océan.
Mais le miroir est lisse
où j’ai rivé toutes mes saisons.

 

1989
Texte publié à La Barbacane N° 95/98