La fête du porc

Poupée fabricolée à l’effigie de la susdite

Ce week-end j’ai vu Anita.
Anita est mon amie depuis longtemps.
Nous n’avons pas élevé les cochons ensemble mais presque…
Elle se prépare à faire son bois pour l’hiver.
Elle a changé la bougie de sa tronçonneuse.
Elle a démonté, nettoyé et remonté le carbu, tiré sur le lanceur.
Sa Stihl démarre au quart de tour et ne tousse plus.
Satisfaite, elle arrête le moteur et s’apprête à affûter la chaîne de la tronço.
– Tu vas aller à la fête du porc ? C’est bientôt, non ? Me dit-elle entre deux coups de lime.
– La fête du porc ? Où ça ?
– Ben à Nice.
– Non ? Qu’est-ce que tu racontes ?
– Tu ne connais pas ? C’est le comble, c’est moi qui t’apprends ce qui se passe à Nice ! C’est qui, qui habite en ville maintenant ?
Il paraît que c’est bien. C’est Yann qui m’en a parlé, il y va tous les ans.
– …
– Pourquoi tu me regardes comme ça ?
– …
– Pourquoi tu rigoles ?
– La fête du porc à Nice… ! Tu vas y aller, toi ?
– Oh tu sais, moi, descendre à Nice…
– Mais c’est quand ?
– Je ne sais plus ce qu’il m’a dit, septembre ou octobre, je crois.
– Mais c’est pas trop tôt ?
– Qu’est-ce qui est trop tôt ?
– Mais la fête du porc… On ne tue pas les cochons en septembre ou octobre. A Nice, en plus !
– P.O.R.T. le port, espèce de plouc !

4 septembre 2011