D’un côté la dérive de l’enfance aux arêtes vives
Murs de pensées dressés à l’aveugle
De l’autre une tendresse hâtive malgré soi
Dérive de mauvaise foi

D’un côté le faux-bond des précieuses ridicules
Illumination calfeutrée des maisons noires
De l’autre mes anonymes inquiets et rassurants
Mon énergie puisée à même Vous

D’un côté mon demain amputé de son rire
De l’autre, rien
j’ai perdu le fil

La vie la mort l’amour
La colère

Mais

D’un côté l’eau de l’aube et la rosée des palmes
Sable criblé de gouttes
La plénitude moire des lagunes
De l’autre tes ciels de bout du monde tendus de lumière
Et le fil d’une voix traversant les frontières
Permanence de ce que j’étais, je suis et je serai

Entre chaque distance
Ourlée de notes cicatrices
Une vie de bazin

 

6 août 2012