De la rouille déjà au flanc d’une carène
Patiemment sabordée, trace subliminale
Alhen sur le sable et l’eau prémonitoire
A la première marée tout allait s’effacer
La poutre graffitée de la case de passage
Messages recueillis d’amitiés absorbées
Comme les mots disparaissent,
Comme le temps les emporte !
J’emploie mon temps à refaire surface
Pas toujours, mais le jour
Je parcours le sens unique des allées avenues
Autant d’heures de gagnées à ne pas revenir
J’abrège la mémoire des voix
Et puis la nuit
La nuit je gravite à l’intérieur de ma planète
Ça tourne comme un tambour
De machine à laver la joie
Rien ne me retient
Rien ne me délivre
Prise dans le tissage bleu cuivre des filets
Humaine géographie, la nuit
Il est toujours trop tard
Trop tôt

Juillet 2011