Ne pas se retourner
Sur ce qui vient trop tard, souvenirs de sable
Messages d’alizés et lèvres scarifiées
De soif, je craquelle

Ne pas se retourner
Sahara où fleurissent les pétales de gypse
Roses d’ocre figées au clair des lunes fanées
Que j’amoncelle

Un rayon de janvier fulgure métallique
Sur les parois de verre aveugles des cités
crissent les soleils noirs des jours
pulvérisés

Je n’évanouis rien
Etreinte de mirages et de réalités
Mais j’aimerais condamner
Tout ce qui est passible de mes peines

Preuve en est l’horizon devant et la buée
Et le baiser soufflé offert au bout des doigts
Adieu tristesse, adieu
Il n’y a pas de portes ou bien elles sont ouvertes

18 janvier 2012