Continue ton parcours éphéméride,
ne lâche pas en plein ciel, mon pote !
Attends,
tu as le temps.
Tu attends.
Les secondes passent,
un tic un tac,
elles passent.
Une goutte
une goutte
de sable.
L’inexorable en perfusion.
Je verserai dans ton sablier
des musiques oubliées :
le bruissant du torrent
la volée de midi au clocher du village
le phrasé de tes mains sur la peau des tam-tams.
Et puis
je verserai des paysages éteints :
la lumière du vent
le soleil rouge du soir
l’ombre bleue du chemin.

J’ai gagné pour ce soir.

Dans tes yeux se rallument
les instants retenus.  

Avril 2011