Il est tôt
je le sais à la musique d’un clocher aux heures égrenées
je le sais par la voix du muezzin dans le vent
Je mélange tout
un allant vers nulle-part où flotterait un signe
la ligne écrite d’une flottaison de l’arche échouée
Elles me sont drôles, ces images du sacré
moi qui n’ai pas de foi
mais un Toi quelque part
comme une trace d’oubli
Tu es ce bout de chemin parcouru
je ne me rappelle plus
je t’ai au bout de la langue
j’ai le blues inaudible
j’ai la terre étrangère
je n’ai pas le vain triste
Il est tôt et je verrai bien
je suis neuve, effacée, je commence
j’ai le temps  

Mars 2011