J’attends un ciel à verse de l’eau
sous les ponts, les viaducs, les passerelles.
Je regarderais couler la scène
de nos vies, ce qu’il en reste:
les bribes les fractures le squelette les miettes
les fragments les échardes les scories
les épines les déchets les esquilles.
Resquiller un peu moins de solitude
avec mes bris de vers
mais les liens sont tissus de mensonges frelatés.
Derrière mon écran et sa fumée,
de la poudre aux yeux
d’escampette, je prendrai.
Miroir mon beau miroir déformant
mon alouette, je te plumerai le bec
et le bec je clouerai.

Avril 2011