Il pleut des chagrins dilués,
des larmes salées,
des rapides du Djoué.
Il pleut des mangues
aux joues découpées
en petits carrés.
Il pleut des brumes dorées,
des aubes parfumées,
des cigales d’été.
Il pleut nos enfances noyées,
des cauris divinatoires,
dis-moi qui je serai.
Tout se mélange dans ma tête.
Nour el ayat et Boukoki,
Treichville et le Cap Estérias,
le téton de l’Arpille,
la Promenade des Anglais.
Pfff…
Il pleut sur Hôpital-Silence.  

2010