Verte, la nuit sur la montagne.
J’ai ce vert là au fond de la mémoire
comme une tache éblouie.
La course des étoiles en pluie
dans le ciel renversé des flaques:
ces miroirs du monde
dans le creux des rochers.
J’échangerais tous les oublis
pour une seule parcelle de mon trajet inachevé
infini.

Soif de vivre
une vie à tous les vents.

 

1985
Texte paru à La Barbacane N° 95/98