Train de nuit

La voie ferrée longeait la route
Que le fleuve bordait
Le tunnel de la nuit toussait des lampadaires
Des chapelets de phares
Des serpentins de feux
Des quais désaffectés mais noyés de lumière
Le fleuve, on ne le voyait pas
Mais on le savait là
Ce néant fluide entre deux rives
Pénombre capitonnée qui ne toussait rien

16 novembre 2014
Publié à La Barbacane n°99