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Des images et des mots

Excusez du trop


Mise en voix de Sabine Venaruzzo le 19 octobre 2020

Déshabiter les mots

je n’ai pas l’habitude
ça me tait

Ces mots sous ma peau
ces verbes de bois brut
à fouiller sous la cendre
avec un tisonnier – de colère, pourquoi pas –
Phrases de silence à peine écorcé
Excusez du trop
Souffler sur la braise
ne pas laisser s’éteindre le feu
À mots couvants
écouter brasiller le poème

 

12 février 2018

 

Journées d’Avril 2017

La deuxième édition des Journées d’Avril à Clans (06) « L’or du temps » a eu lieu les 21, 22 et 23 avril 2017, à l’initiative de Pascal Giovannetti et l’association Le Zampi De Clans.
Cette vidéo n’est qu’un petit aperçu de ces rencontres littéraires et poétiques.
Je n’ai pas pu filmer tout ce qui s’est passé, mais vous pourrez voir :
– Sabine Venaruzzo improvisant (le vendredi soir) sur les textes produits par les participants de l’atelier d’écriture animé à Clans par Pascal Giovannetti ;
– Moi-même (le samedi soir) lisant un de mes poèmes vietnamiens, filmée par l’ami Franck ;
– Patrick Quillier disant une partie de son épopée sur la guerre de 14 : “A la mort, à la vie” ;
– Le collacteur SCZ lisant un de ses collages, suivi par le joyeux brouhaha d’une partie des poètes présents.

25 avril 2017

 

Ici et au plus loin (clip)

Ici et au plus loin
la marée peut monter, les vagues engloutir
nos hier et no futur, nos pas entrecroisés,
nos désirs parallèles est-ce que tu le savais ?
Faisceaux de lune froissés sur l’océan,
nos chimères atlantide.
Des noms et des visages floutés mais qui c’était ?
Ceux qui ancraient leurs rêves à des ports sans attaches,
ceux qui encraient leurs mots sur des notes de musique,
ceux qui graffitent encore des soleils pérennes
hors l’écaille des murs.
Des couloirs des reflets des seuils des fenêtres
des rives où me poser, apposer vos empreintes.
Signez là pour marquer cette page d’exil.
Où êtes-vous, mes éperdus ?
Celui qui sait déjà et encore où j’habite
et celle-ci disparue mais j’entends sa voix dire :
peut-être dans longtemps
on se connaîtra toujours…
Et depuis je te cherche
dans l’écho qui nous porte ici et au plus loin,
à l’arrêt sur image des miroirs infidèles
à ce qu’on espérait peut-être devenir.

Janvier 2011

Paru dans Variations sur le Thème de l’amitié, recueil collectif chez Flammes Vives
Musique de Michel Borla
Je n’y pense plus

Paroles et vidéo Colette Daviles-Estinès
Et la participation des Poupées vaudouces

Couv Borla

By night

Chorégraphie hallucinée
Des lumières artificielles
Les néons pulsent et marteau-piquent
C’est la vie qui enfonce les clous
C’est la vie

By night from komêo on Vimeo.

Musique de Fela Kuti: Teacher Don’t Teach Me Nonsense
‘ttention, ça tue les yeux

3 novembre 2011

Travelling

A l’Ouest, du nouveau.

Musique de Mark Knopfler

J’aime bien que l’éclipse émiette la lumière sur la mer
J’aime bien quand la brume absorbe les éoliennes
Et le solfège des étourneaux
J’aime bien rétroviser les lampadaires
Et la géométrie fouillis des vignes
J’aime bien la mosaïque des miroirs
Et le rire de l’eau à travers les larmes de saules
J’aime bien tout ce que tu brilles
Quand le poème se propage d’une étincelle à l’autre
Sur le fil conducteur des oiseaux

7 avril 2015

Arrimer en pays d’automne

Musique de René Aubry : Courant d’air

Pour Valérie

Accrocher un verbe bleu aux phrases du vent
Ce pointillé de brise qui pétille
Rouge bruisse un feu de sumac
Un jardin de soleils aux rires égrainés
Des anneaux chevillés
A l’âme
D’un éboulis contenu
Arrimer en pays d’automne
Mémoire estampillée
Comme un sticker collé au front des vitres
Faire le plein de Nous
Pour jamais ce manque de ciel

22 octobre 2013

Extrait de L’or saisons aux éditions Tipaza

Septembre soir

Dimanche de septembre soir
Pas d’issues à ce paysage
Comme s’il coulait un sang atone
De mon encrier de brouillard
Plus de message à délivrer
Circulez, y a rien à voir
La ville a verrouillé l’été
Dimanche de septembre feu
Mortes, les feuilles de mon cahier
Des papiers, de ratures noircis
Et des pages blanches froissées
Plus de message à délivrer
Circulez, y a rien à dire
La ville a verrouillé les mots
Dimanche de septembre pluie
Aveugles, les vitres embuées
Eteintes, les flaques des trottoirs
Muette, l’eau de leurs reflets
Plus de message à délivrer
Circulez, y a rien à filmer
La ville a verrouillé les miroirs
Dimanche de septembre nuit
La trouée bleue d’un gyrophare
Pulse à travers l’obscurité
Les dernières mesures d’une vie
Ce qu’elle m’a donné, je l’ai pris
Y a plus rien sous les pavés
Veines de bitume taries
La ville a verrouillé mon histoire  

13 octobre 2013

Septembre soir from C. Daviles-Estinès on Vimeo.

Musique et voix : Michel Borla
Texte et vidéo : Colette Daviles-Estinès