Jeter les mots en bas des socles où ils étaient vissés
Travestis de silences comme une fêlure de voix
Les paroles s’échappent d’un trop plein de taire
C’est une plaie ouverte et joyeuse
Une trace de rigole
Un roulis-éboulis de pensées qui se cherchent
Où en étais-je, déjà ?
J’en étais au sens des aiguilles du temps
Aux adieux distillés comme un parfum de fleur
Finalement libérée, merci
Je laisse mes plumes là-bas
Et viens on y va, viens
On y va
Alors vas-y
Vacille

Et je pose mes pas sur des pages ouvertes
J’y mettrai des fenêtres coloriées lagon
Des empreintes de sel séché à ton soleil
Des reflets d’avenir
Ce sera juste moi, un peu dépossédée
Presque tue mais vivante

Une sorte de vie devant soi  

7 avril 2012 

Texte paru à La Cause Littéraire