Le vent
toute la nuit
serpent aux anneaux fous
fouette la coulisse de verre et de métal
Harpe de houle
Au matin la mer
a révélé des îles
et désenfoui les rochers
déjà vus ?
Comme si je les savais
Comme si je renaissais
Chaque jour un peu plus
me déverrouille
Pourtant
Nha Trang, le vent
souffle russe à la mer
4 janvier 2017
Harpe de houle…
effectivement très beau le texte d’Antoine , tout comme celui de Colette toujours aussi surprenant; Surpris, je sursaute à chacun de tes vers!
Lu dans un livre qui devrait te plaire: « Désorientale » de Négar Djavadi.
« Cette naissance fut ma première. La seconde eut lieu 10 ans après, quand nous arrivâmes à Paris. Kimiâ devint Kimia ou Kim ou Kimy ou ‘Comment? Tu peux répéter?’. A vrai dire, rien ne ressemble plus à l’exil que la naissance. S’arracher par instinct de survie ou par nécessité, avec violence et espoir, à sa demeure première, à sa coque protectrice, pour être propulsé dans un monde inconnu où il faut s’accommoder sans cesse des regards curieux. Aucun exil n’est coupé du chemin qui y mène, du canal utérin, sombre trait d’union entre le passé et l’avenir, qui une fois franchi se referme et condamne à l’errance »
J’aime infiniment, Antoine. Merci !
Très beau, cet extrait choisi par Antoine …