Je me croyais plus forte et lisse
d’une force lissée à toute épreuve
surface d’eau dormante
mer étale
hermétique
mais tu souffles un vent aigre
plissant de cicatrices l’infime et l’infini
chaleur d’hier d’une terre réfractaire
j’ai froid
empreinte abrasive de sentiments mêlés
au moindre signe de toi
sauve qui ne peut pas
soudain égarée dans la rue
je tombe
dans le panneau Toutes directions
à défaut de savoir où diriger mes pas
et mes ne pas
mes certitudes mal menées
je sais
pourtant je sais
mais c’est plus fort que moi
il faut que je me perde
il faut que j’aboutisse
à la métamorphose  

Mai 2011