Fil de verre de René Aubry

Une coque de bateau dévorée de reflets
Où danse la lumière ivre et lente
Et soyeuse
Du soleil dans l’eau qui me tient lieu de jour
Et d’encre

Tout est contenu là
Dans la lumière qui tangue
Une coque de bateau comme une page blanche
Et l’écriture de l’eau
Puisée à même la vie

Danse la lumière ivre et lente
Et soyeuse
Fleurs de mer épanouies
Puisées à même le port qui me tient lieu d’attache
amarre où s’ancre encore l’infime
Des cicatrices

Tout est contenu là
Dans la lumière froissée
Une coque de bateau comme une page noire
L’écriture de la lune
Puisée à même la vague

Léchée de lumière ivre et libre
Et rebelle
Comme des flammes puisées
A même les sources brunes
Une coque de bateau dévorée de reflets

25 avril 2012