Mouettes par poignées
échappées main du vent
Embruns de plumes et
soudain plus
Le ressac a brassé tout l’alphabet d’écume
Les oiseaux mots dispersés
c’est comme ça que tu
combler silences blancs
souffle aux nuages
Océan ciel
loin loin
leurs cris ta voix
23 novembre 2014
Extrait de L’or saisons aux Editions Tipaza
Mouettes par poignées
échappées belles dans la main du vent
Embruns de plumes et de goudrons
soudain plus lourd que la conscience
Le ressac a brassé tout l’alphabet d’écume
Les oiseaux morts aux mots à jamais dispersés
c’est comme ça que tu les as ramassés
sur la grève combler de nuit aux silences blancs
Où souffle un pleur aux nuages bas
Océan ciel d’un noir profond
Qui nous revient de loin, qui s’en revient en loin.
Pour quand le vent se calme
se posent alors les mots disparus
C’est un poème tout en éclats, donc éclatant.
Un po ème é par pi llé
la vie elle-même est un champ parsemé de blancs volants, mouvants, que l’on s’épuise à vouloir combler
les mots ont une histoire courte et une longue mémoire, ils se dispersent dans l’air des temps furtifs puis ils s’endorment sur des feuilles blanches placardées au mur de l’horizon, libres comme des ailes, ils vont de branche en branche et se posent enfin dans le lit douillet des vers à soi.
Merci pour cet écho tout en poésie.