La houle enfle d’abord et soulève des remous
de noms qui dormaient là sagement déposés
Elle balaye les rivages que l’on croyait éteints
puise à la nuit des temps les cicatrices tues
La vague alors déferle et fait céder les digues
tous les ponts suspendus, les saisons morcelées
les derniers contreforts que l’on avait construits
les barrages d’un rire aux larmes filigranées
Demain enjambe Hier, Aujourd’hui s’éparpille
même la lune à vau-l’eau chatoie désordonnée
dans les reflets dansés de ses mouvement blonds
décompose, recompose sa rondeur brisée
Affleurent à la surface sentiments oubliés
émotions interdites, souvenirs détachés
comme des lames de fond
venues du fond des choses
et d’autres…
In L’or saisons Editions Tipaza
Janvier 2012
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