Elle trace des courbes et des lignes brisées
sous mes pas, sur mes mains.
Elle dessine des traits sur mon visage,
elle me défigure.
Elle fait de mes rêves des volutes de fumée.
Elle met des passerelles au Hasard
qui n’en est plus un.
Elle créé des mirages d’eau
sur les routes de mon enfance,
elle est Soif.
Elle fait des embardées, des virages, des rivages,
elle fait l’Impasse.
Elle déchausse les certitudes,
elle bée des plaies géantes
qu’elle peuple d’absences.
Elle fait des pluies même quand il ne pleut pas.
Mais,
elle est généreuse
quand elle cesse le feu.
Elle prodigue des moments comme ça,
où l’on aimerait pouvoir rester encore un peu,
au chaud des rires magnifiques,
au chaud de Vous:
« Il est bien que tu commences sans,
nous on est là »*
Je funambule sur le fil tendu de ces mots,
je ne tomberai pas.
*Message reçu de mes amis, après lecture de mon texte Calcul mental.
2010
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