Il se lève des houles creusées à même l’amer
Ce n’est pas un combat mais cela y ressemble
Je tourne les vagues contre moi
je prends les armes que tu me donnes
je rêve des territoires brandis comme des offrandes
Il ne reste que les aubes où je ne serai pas
Il se lève un soleil malade de certitudes
un chant d’eau qui éclate et n’en finira plus
Je pourrais tout te dire, je pourrais tout te taire
Choisir des silences et des mots âpres-doux
raconter le lichen bleu sur les rochers
la porte de la grange toute lasurée de rouille
le renard qui mange dans la gamelle du chat
Faire et défaire ce que je dois
On ne peut pas garder ce qui n’existe pas
Inventer des verrous, des serrures et des clés
Je pourrais même aussi nous trouver des excuses
pour que toute cette histoire ne soit pas moche
au fond
Nous vouloir élégants
dans notre façon d’en rester
là
Décembre 2011
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