Connectés

Archives

Quinzième volet

Voyage…

Escales de nuit

La nuit, j’attroupe les mots entre parenthèses
Le jour les ouvrira
ou pas

                                                     On pourrait penser la mer au bout
                                                     mais non
                                                     C’est une escale qui nous échappe

 

Si vous aimez la mer
on revient

                                                            Essorer ta fièvre

5 septembre 2015

Au large de

Rétro
J’égrène les mots au compteur
comme on égrène les arbres

                                                                Au large de

                                                                L’automne de Bourges
                                                                ou presque

360°

Touraine
Plus de ciel autour
on ne peut pas

                                             Les bêtes à cornes de la Bourgogne

                                             L’élan figé, recommencé
                                             des cerfs de panneaux

 
Vous me dîtes si vous aimez la terre, on s’arrête
Elle est grasse au grain noir
onctueuse

Du 2 au 10 septembre 2015

Aller

Les routes saignent bleu le paysage
Entre pluie et lumière
perspectives de collines

C’est tout à fait ce qu’il me faut
Du loin devant
et encore devant
du loin derrière

31 août 2015 quelque part au départ

Brouillard

Le monde brûle
Paris aussi
et chacun de pétrir sa nuit

Au levain de la tristesse
ont fleuri drapeaux d’orage
flammes de bougies ardentes
minutes en minutes d’effroyable silence

Et puis
des mots à travers le brouillard
devant chaque fenêtre possible
Surrections d’îles
comme autant d’archipels
où s’amarrer, où accoster
où poser le pied

Mais chacun son brouillard
celui qui se défait et refait le monde

Paris brûle
le monde aussi
et chacun de pétrir sa nuit

16 novembre 2015

Pipistrelle

Ça entre par une fenêtre
Ça se fourvoie et ça se cogne
Aux quatre coins de la lumière
Ça volète tout fripé
Puis ça se happe dans une brèche
De la nuit laissée ouverte

Ça n’a pas même froissé l’air

C’est du silence qui traverse
Noir velours
Une pipistrelle

13 novembre 2015