Sérénité

Quand les ombres écloses débordent des cailloux quand la lumière inonde un seul versant du ciel quand l’imminence du soir dilue les horizons alors le goût du vent sur la peau ressemble à une pleine vague   On se sent noyé et vivant   1985 ← Givre La...

Givre

Lovée autour d’un point serré, serré, comme un éclat de givre, centre de gravité décentré, réfugié dans ma gorge. Un peu de moi, ce qu’il en reste, même plus vraiment de la détresse. Il reste tellement peu de rien, ça fond tout seul, ailleurs…...

A l’enfant qui n’est pas né

J’aimais te vivre comme un soleil latent, un horizon vivant aux confins de mon corps. Je t’ai perdu comme on attend longtemps, vide immense dans mon ventre. Tu étais un vertige et tu étais si seul à basculer de ton rivage, mon enfant au silence, mon enfant...

Levant

A perte de lumière les oiseaux seuls intermédiaires entre le couchant et la mer Là-bas où je n’attends plus il y aura levant. La nuit agglutine aux vitres un peu de rêves fanés-brûlants 1978 ← Jamais A l'enfant qui n'est pas né...

Jamais

C’est à Jamais que tu appartiens, aux heures filantes des étoiles. La lune traîne au petit jour. Elle a un goût de déjà vu et de trop tard. Tes mains courent sur la guitare, tes mains hantées de paysages. Le seul instant solide dans ce port inventé, c’est...

Chantier

Tristesse diffuse Elle ne crie plus Elle ne bat plus aux tempes Elle se dépose et s’accumule sans faire d’histoires Elle ne va plus au fond des choses Et moi je reste moi l’affectif en chantier 1978 ← Tram away Jamais...