J’ai écrit des chemins sinueux
des routes serpentines
des voies sans issue
peu carrossables
mais la brèche des palissades
Il est des choses qui ne peuvent s’écrire
elles ne sont pas envisageables
Il n’est pas envisageable
que la route s’arrête
là
au bout du vent
Entends ce vent déchirer le ciel
entends-le froisser les nuages
J’écris je suis arrivée là
Il suffit qu’une maille file le poème
et la vie se détricote
et tous les chemins, toutes les routes
et toutes les brèches des palissades
Il n’est pas envisageable
que tout s’arrête
22 mars 2019
……………………..en plein coeur !
Poser ici à nouveau mon admiration pour ta poésie.
Non! Il n’est pas envisageable que tout s’arrête
Je crois que nous n’avons pas à envisager, mais à regarder de toute notre acuité le visage du monde, pour voir et accéder ainsi à ce qui de lui se présente à nous. L’attention évacue tant de brouillage. L’envisageable et son contraire en sont désamorcés.
Vous avez bien raison Clément. Ce texte est né d’un cauchemar…