J’ai vu défiler les talus secs
aux herbes brûlées par l’hiver
J’ai vu défiler les chênes bruns
J’ai vu défiler mon pays
comme on voit défiler sa vie
au moment de mourir
Il s’agissait bien de cela
mourir à tout mon paysage
mourir à tout ce que j’habitais
En bas, la lumière était chaude sur les tours
J’entendais résonner mes pas
Je marchais, je courais presque
comme si j’étais pressée d’aller là où je ne savais
Je n’étais pas joyeuse
je ne pleurais pas
je savais seulement que je ne revenais pas
2 mars 2019
Allure allègre ! A tout à l’heure au pays d’où l’on ne revient pas…
« Poster le commentaire » … Mais comment tu veux « commenter » ? C’est si beau ……
si beau…lecture de bas en haut… édifiant!
Cette sorte de cautérisation d’arrachement, lorsque la douleur même est autre que douloureuse…*********
À ranger au chaud, dans « Matrie », non?
la très grande intensité de tes mots……….
C’est fort et émouvant!
Merci cher Ahmed !