C’est trop lourd
tout ce temps à exhumer
Trop de pierres éboulées
trop d’ombres à défaire
des congères et des congères de silence
Ajouter du bois vert sur la sole
et la sève chuinte
couve sous la brûlure
Tu attends une mise à jour de la souffrance
mais viens, on oublie !
9 février 2019
Parfois, ce qui était lourd devient un peu plus léger, l’oubli n’est pas toujours nécessaire, pas totalement. Le temps en strates d’ombres et de lumière rend le présent plus riche et plus vivant.
Venir, je veux bien. Oublier, le tenter c’est déjà faire une partie du chemin. Mais la partie qui reste, elle nourrit des choses. Cet écrit, par exemple.
Il est long le temps gris de redire la souffrance. l’oubli n’efface rien … beau!
Si vouloir oublier est se souvenir deux fois…, laisser « couver la sève » imprévisible de mémoire. Qui peut savoir quand rien ne restera à relire – à redire ?
On oublie jamais. On tourne des pages, on en écrit aussi. Mais on oublie pas, même si l’écriture rassemble dans nos humaines ressemblances. Non, et ? heureusement, on oublie pas… ça nous permet de pardonner, et ça ? c’est un don.