Makronissos, non
on ne peut pas
voir le bleu du ciel et de la mer
Cette échappée de bleu aveugle et cinglant
Les hommes que l’on décolorise
survivent ici en écrivant
de toutes leurs couleurs d’hommes
Au revers de leur nuit
– noire est la nuit de Makronissos –
les couleurs de la vie s’amoncellent
échouées sur la grève
morcelées, fragmentées, brisées
Des bris de vers
Traces muettes dans les pierres
Makronissos, le silence
résonne encore longtemps après
que se soit tue la voix
des hommes qui ne souffrent plus
Makronissos on ne peut pas
non
voir le bleu du ciel et de la mer
22 août 2018
On dit que dans les camps de Makronissos,
il y avait tant de poètes
qu’on retrouvait des poèmes
accrochés sur les barbelés
http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/36014_0
Je ne savais pas …. Je n’ai lu que l’article et juste vu la « bande-annonce » : pour honorer ces hommes torturés de façon si abjecte pour le crime de « suspicion » de communisme, je verrai le film si j’en ai l’occasion.
Merci Colette de rendre si brillamment hommage à ces hommes, et de me les avoir faits connaître.
Le silence résonne à travers tes mots, intenses…. Tu fais vivre leur mémoire.
Les mots me manquent
Merci Colette……aujourd’hui encore des camps et des hommes……
C’est poignant, et si bien dit. Je ne sais plus où chercher les mots pour te commenter.
J’ai vu ce film il y a 15 jours, aux rencontres littéraires de Haute-Provence à Saint-Etienne Les orgues autour de Yannis ritsos, j’en ai été bouleversée et il me hante depuis.
poignant poème.Le tien parle d’hommes,il faut parler et remettre debout les hommes. Merci Colette
Je verrai ce film. J’ai commencé à le faire par la lecture de votre poème.
« De toutes leurs couleurs d’hommes »…+++ Merci Colette de cet hommage-aiguillage.