Je rêve souvent d’une maison.
Je ne la connais pas mais c’est toujours la même.
La plupart du temps, j’y suis poursuivie.
Je cours dans le dédale des couloirs, j’ouvre des portes et des portes.
Une nuit, c’est l’entrée que je ne trouvais pas.
Trop de haies écloses en condamnaient l’accès.
Un inconnu dans la pénombre m’a fait signe de le suivre.
Il montait les marches pavées de lauzes
d’un escalier creusé à même la terre.
Une de ses semelles (il avait des souliers de berger)
faisait des étincelles en claquant sur les pierres.
La dernière fois, l’océan était à la fenêtre.
J’encourageais un surfeur sur la crête d’un raz de marée.
1er juin 2017
Et tu fumes quoi avant d’aller te coucher?
Dans ta maison il n’y aurait pas des géraniums aux fenêtres qui te pousseraient dans le dos?
Je me garderai de tout commentaire introspectif. D’abord, je n’en ai pas les clés. Ensuite, je préfère de beaucoup me laisser porter par l’énigme des images évoquées, qui suscite l’imaginaire tout en dérobant le désir.
Un détail cependant : haies écloses . Malencontreuse assonance ? Mais là je chipote.. (hé hé !)
Coucou fotochris, ah oui tu crois ? Moi ça me plaît bien, haies écloses, si si 🙂
Salut, ô toi, le fautographe aux triples avatars !!!
Ce rêve… Je sais que plus il y a de portes et de recoins que les rêves de maisons correspondent à la complexité de notre inconscient. À n’en pas douter, ton inconscient est vaste et riche et ton berger (ton guide), ressemble à Mercure, le messager des Dieux aux pieds ailés. En encourageant ton surfeur, tu encourages la légèreté de ton verbe afin qu’il ne disparaisse pas dans les flots : tout créateur a peur de perdre le fil à cette connexion entre la terre et le ciel…
Merci Hélène, ça me va, comme explications :-))
Bonjour Héléne !
(de la part du fautographe aux triples avatars)…
C’est magnifique. Les rêves sont riches, et souvent littéraires.. T’es-tu têtue, penchée sur la symbolique ?
J’aimerais beaucoup comprendre, mais je n’ai pas la clef.
Les rêves de maison sont très forts, et très symboliques par rapport à notre parcours ( et ça n’a rien d’un rêve de fille , en effet kro)
Beau texte.
J’aime cet escalier monté avec des semelles de lumière. ET le surfeur. En fait, j’aime tout.
Merci ma Joëlle, je te raconte la suite en voix off. J’encourageais le surfeur, donc, en sautant sur place et en faisant hop hop hop. Mon frère m’a alors fusillée du regard en me disant : ben c’est ça, saute, avec ton cœur…….
Fifille va!
Mais ça raconte beau leur rêve les filles.
Mais pourquoi fifille ? :-)))