Tables nappées au drap de lin
Un cheval bruit entre ses lèvres
Deux moissonneuses avant l’orage
battent la nuit au phare blanc
Sous un ciel de mailles noires
Il est des vergers domestiques
A vrai dire je ne sais que faire
de ces vers cueillis dans l’été
Tels des bribes de songe
Hors-contexte
Hors le silence même des pages tournées
Traces orphelines
Les fleurs de soleil
sont lourdes de graines brunes
Seulement un poème
dans le sens des aiguilles
à détricoter le temps
27 octobre 2016
C’est ce que je me disais en lisant le début de ce poème. Je te vois les yeux dans le vague laissant venir à toi ces mots images tout en regardant passer la vie. et puis les coller dans l’herbier du temps.
Ce sont des réalités qui s’imposaient à moi, vues et entendues.
J’aime beaucoup ton expression « l’herbier du temps », merci mon cher Bruno.