Le jour lève comme un blé noir
Tu le grignotes du bout des yeux
Du bout des dents
Tu mâchonnes le brouillard
Percé d’un seul cri d’oiseau
Tu suçotes un ongle de lune
Fiché dans la paume de l’aube
La moindre bouchée de ciel
Est difficile à avaler
Tu t’effrites tel un buis corrodé de pyrale
Tu n’as pas faim
Tu n’as pas soif
Tu n’as pas envie
Tu es en vie de rien
6 septembre 2016
Oui, c’est lorsque le temps est entouré de vide. Je n’ai jamais bien compris pourquoi c’est plaisant. Peut être une mise en repos.
Tiens, voilà un petit ongle de lune.
Belle, belle lune, j’y vois un visage.
Il a tout pour lui ce poème – absolument beau de son rien
Merci Clément pour ce commentaire un rien beau 🙂