Le dromadaire dans la poubelle
Il n’a pas l’air très mort, le petit dromadaire. Mais je suppose qu’il l’est, puisqu’il est tout plié dans une poubelle. C’est une grosse poubelle ronde et verte, accrochée comme un flotteur devant un étrange pédalo, une sorte de vélo de mer.
L’homme qui l’enfourche pédale vers moi. Il porte un drôle de maillot de bain avec de la fourrure là où son corps est en contact avec la poubelle, c’est à dire sur les cuisses, les genoux, les avant-bras jusqu’aux mains gantées de mitaines.
Je m’offusque. Ce type ne va quand même pas jeter ses ordures ici, dans la mer ?!
Mais non, il passe son sillage en pédalant toujours.
Je m’aperçois que l’eau est infestée de requins. Ils me frôlent de tous côtés, devant, derrière, dessous. Font des remous qui me soulèvent et me ballottent.
Je me demande comment j’ai fait pour être si loin du rivage. C’est ce qui me fait comprendre que je rêve.
Je me réveille avant d’avoir peur.
2 juin 2016
Société de consommation : on jette même ce qui n’est pas mort…
« Drôle » de rêve, incompréhensible, comme souvent !
Tu en as de la chance.J’ai peur avant de m’endormir. Mais je suis contente pour toi que les requins en soient resté pour leur faim.
Ce n’était pas un cauchemar, il était trop mignon, le dromadaire 🙂