Ce hier déjà
Cet hiver escarpé que tu habites encore
Comme on habite un naufrage
J’aimerais être sable
Y fourmilleraient tes fissures secrètes
Tes petites peines lourdes
Tes pensées râpeuses
J’aimerais être sable
Le buvard absorbant de ton silence
Et comme évaporées dessous les vagues
Dessous leurs langues
S’effaceraient tous les écueils
Tous ces pas qui te crochent-pattes
J’aimerais être sable
Jusqu’à rendre illisible
La trace des soleils noirs
Demain serait rivage
Apaisé
Linéaire
29 octobre 2013
Texte paru au CAPITAL DES MOTS
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