Je rêverais un pays de vent et de plateau
 Haut
 Un demain d’ambre et d’argile
 Modelé à l’image d’un ciel sans pliure
 Viendrait le temps du sable
 Le temps des pierres
 Des ombres sans humanité
 Mais un feu vivant de sa propre lumière
 Où me réchauffer
 Un silence sans murmure, sans voix
 Sans écho
 Déconnecté
 Je n’arriverais pas au bout des chemins offerts
 Mais seuls importeraient la marche et le souffle
 Parce que j’aurais le temps
 Le temps du sable, le temps des pierres
 D’un monde je serais la mémoire et l’oubli
 La seule âme qui vive
Je rêverais minérale
Et j’aurais dans les mains la sépulture de Rien
 L’infini bleu 
Je n’en verrais pas la faim
Août 2011
 
					
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