Elle habite un carré de soleil
sur le trottoir d’en face.
Passent les indifférences,
les pas soudain plus pressés,
les ostensibles coups d’oeil,
une montre fictive au poignet.
Elle leur invente des urgences,
des retards à un rendez-vous,
elle que personne n’attend jamais.
Elle est l’ivraie de leur bitume,
elle dérègle, elle désordonne,
elle égratigne leur journée.
Elle colporte sa solitude, sa dignité,
son chagrin soluble,
noyé.
2010
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