Même le silence se ramasse à petites cuillers de mémoire.
Il est péril, il est risque,
il est impasse.
Il avalise mon insomnie,
braque son faisceau d’ombres jetées
sur mon horizon qui s’éloigne.
Il fait reculer le rivage où j’aimerais poser les armes,
les larmes.
Il fouille les replis de ma vie de son regard tentaculaire,
intrusif.
je ne sais plus où je pourrais grandir
maintenant.
Je m’enroule complice dans ce lasso,
en instance délibérée de m’enclore.
Je m’enchevêtre par oubli d’oublier.
Veuillez me le rappeler
poste restante.
C’est urgent.
Février 2011
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