C’est le côté définitif qui désincarne cette maison.
Où ne pas être l’étrangère?
Ce n’est pas un retour que je vis,
c’est un départ. Aigu. Absolu.
Pourtant l’année était si blanche,
dans cet ailleurs de poussière.
On boit la vie et on s’aperçoit trop tard
qu’on avait oublié d’être ivre.
C’est le choix que l’on fait de ne pas savoir
où poser le bonheur.
Je me souviens qu’elle avait noué deux kolas
à un pan de son wax
et quelle avait les yeux vitrés de ceux qui vont partir.
J’ai perdu un des bracelets qu’Aïssa m’avait offerts.
Je voudrais que Solange laisse à jamais ouverte
la première déchirure de Kin.
Ça m’ennuierait qu’il oublie
la position du berger Peul.
Novembre 1993
Extrait de Allant vers et autres escales à L’Aigrette (2016)
Il ressemble à l’un des dessins d’Hokusaï, le « fou de dessins.
C’est un dessin qui fait partie d’une séquence en cours de réalisation pour El Zeimer le Marin. Je l’ai fait de mémoire, c’est une image que j’ai dans la tête depuis … pas loin de 70 ans. Ce n’est pas un berger Peul, mais je ne serais pas étonné qu’un Peul adopte cette posture très particulière.
S’il n’apparait pas sur le message, je pourrai te l’envoyer, par Facebook
Mais oui Antoine, c’est bien la position du berger peul ! Merci 🙂