Certains jours
il y a quelque chose d’offensif
dans ce soleil qui brille bleu
au dehors de nous
et qui s’en fout
de nos sinistres, de l’état des lieux
désertés
de nos marées montantes
et le creux de nos vagues
aux brise-l’âme
et puis certains soirs
tu peux chavirer tous les crépuscules que tu veux
toutes les étoiles sont bues
dans le halo des nuits mal famées
ce soleil bleu est aussi froid
que le blanc carrelé des urgences
mais
bras-dessus bras-dessous
nous
on s’en fout
le matin revient le jour suivant
on est toujours vivant
Septembre 2011
Toujours aussi concis, précis, des images fortes car évidentes (une fois trouvées! et ça c’est moins évident). Vous êtes une des rares dont je lis systématiquement les publications. Mais comme je l’ai dis dans un de mes post, la poésie en ligne , on la lit comme un pêcheur qui ferre un poème au bout de sa ligne et puis le rejette à la mer pour qu’il continue de vivre sa vie, qu’il morde à l’appât d’un autre lecteur…et c’est bien…Mais certaines œuvres on aime les savoir près de soi, œuvre de compagnie, poèmes dans leur bocal posé sur la table de chevet, qu’on peut relire à tout moment sans avoir à scruter à nouveau l’océan du Web. Pour moi votre poésie appartient à ces œuvres-là. Je vais donc me procurer votre recueil « Allant vers et autres escales »
Au plaisir de vous lire « tranquillement », bientôt.
Cordialement
Charles Orlac
Merci infiniment Charles Orlac, ça me touche beaucoup !