Je ne date jamais rien
mes repères sont autres
Je me souviens de la lumière le jour où
quand tu m’as dit
et cette fois-là, le vent qu’il faisait
un minaret
et l’agouti était daubé, beurk !
Si je remonte un peu plus loin
plus près d’ici
je ne sais plus, ça fait des lunes
mais le doré du soleil
les dentelles de l’épouvantail, ma Bilitis façon façon
le troupeau d’oignons alignés
Tu m’as l’air d’une bergère
On riait
et puis l’odeur de la terre sous la brume vaporisée
Je me souviens de jours comme ça
le Land Art de nos jachères
bleu horizontal phacélies
Mais ne crois pas
je ne fais que déchirer le voile
je déshabille les fenêtres
j’en ai marre de tout calfeutrer
je me défais des oripeaux
j’aère, j’exhume, je libère
Une page de ciel déchiqueté
et j’éparpille et je fracasse
les nuages, les nuages
des crépuscules recommencés
sans cesse renouvelés
sans moi, c’est tout
ni Otema
Attends, j’ai une dernière image
de Zimbabwe dans la brouette
fox dru
après j’arrête
Août 2011
C’est bien d’échanger le temps qu’il est contre le temps qu’il fait … Et puis aux sensations, il n’y a pas de date de péremption !