Peur irrationnelle
à la mesure de
la beauté des horizons brûlés
Les vents fouisseurs
ont foré dans la roche
des tourbillons de néant
Peur de tout perdre
maintenant que j’ai tant
Ne rien omettre de la joie
quitte à parfaire
le contour des choses
Instants éparpillés
dans le désordre des étoiles
si délébiles à force de n’être plus
Fines spirales au cœur de l’arbre
où s’inscrit le temps concentrique
De la peur et de la beauté
et de la vie qui passe
je ne contrôle rien
Je n’ai jamais tenu
que la lumière des voix et des visages
11 août 2017
Qu’il est beau ce texte
Tenir, garder la lumière des voix et des visages… comme tu dis bien les choses, Colette. Un bonjour en passant à tous ceux qui… passent par là.
… »que la lumière des voix et des visages ». Si seulement !
Mais tenir la lumière, c’est déjà tant. Trop n’ont que des ténèbres de voix ou de visages. Il est vrai que sans ces ténèbres là, comment voir la lumière ?
Un des plus lumineux que j’ai lu de toi.
Que ta joie demeure!
Superbe ce petit cri interne qui cherche à étayer ton monde. Fort.
Ce pré-lâcher prise, si surpris et profond, si vrai. Les deux derniers vers, comme le négatif en toute modestie d’une photo parfaite.