J’ai des ombres lacées aux chevilles
Elles me suivent
déployées
comme une laisse de mer
ou me précèdent
à foulée longue
embusquées
dans les replis d’un silence à venir
Elles se calcinent
denses
au midi des jours bleus
mais s’enroulent alors
autour de mes poignets
Et le poème s’étrangle
en mots serrés
tordus
recroquevillés
Lueur minuscule
d’un bûcher d’allumettes
16 mars 2017
Du nadir au zénith, domestiquer son ombre pour qu’elle nous accompagne et qu’elle ne nous étouffe …
Cette part d’ombre de nous-mêmes, retenue par pudeur, qui voudrait tant s’exposer à la lumière du jour.
Hombre! Ça peut marcher aussi en espagnol, non?
Angoissant, tout de même.