Une seconde à souffrir de rien,
à souffrir d’incertain,
à pleurer d’un nuage sur l’instant,
mon seul pays, mon paysage.
Je voudrais arriver.
Je voudrais être de retour
quelque part,
rien qu’une fois.
Je voudrais venir d’où je viens.
Mais ce sont les brûlures
qui racinent ma vie
à différentes sources.
C’est un soleil-escale
qui amarre mon voyage
à ce bout de sourire.
Lune, ma maison ;
mon territoire de saisons
où je fugitive.
Et cet enfant sans visage,
au bord d’un trop plein de mémoire,
drôle de point arraché ;
mon double nulle-part.
à souffrir d’incertain,
à pleurer d’un nuage sur l’instant,
mon seul pays, mon paysage.
Je voudrais arriver.
Je voudrais être de retour
quelque part,
rien qu’une fois.
Je voudrais venir d’où je viens.
Mais ce sont les brûlures
qui racinent ma vie
à différentes sources.
C’est un soleil-escale
qui amarre mon voyage
à ce bout de sourire.
Lune, ma maison ;
mon territoire de saisons
où je fugitive.
Et cet enfant sans visage,
au bord d’un trop plein de mémoire,
drôle de point arraché ;
mon double nulle-part.
1987
Mais ce poème date de 30 ans ! Tu avais déjà une voix, la tienne, et tu n’en as pas changé depuis, car sans doute telle était ta voie. Et je retrouve cette émotion éprouvée à la première lecture : au hasard de n’importe lequel de tes écrits, il y a cette lumière et je m’y reconnais. Je ne peux pas mieux dire cet indicible…