Le tableau d’honneur
Le premier souvenir que j'ai de l'école, c'est la pluie. Rentrée des classes = le bruit des essuie-glaces qui couinent : ouin ou ouin, ouin ou ouin. Le deuxième souvenir, c'est que je pleurais autant que le ciel : ouin et ouin... Le troisième, c'est le bruit de la...
L’or saisons
Il appartient à la constellation du givre Qui fleurit chaque matin d'hiver sous les pas Il appartient au soleil Qui goutte après la pluie Sur l'été d'un chemin Il appartient au souffle soyeux de l'air Lorsque cille une branche Prise dans l'aile du vent Il appartient...
Les dernières noces
Des fleurs et des fleurs Comme pour une noce Des invités vêtus de vif Et l'âme teinte La mariée, je ne sais pas Elle est cachée sous les roses La seule à ne pas pleurer Elle veille dans nos idées noires Elle veille pour ne pas mourir 7 octobre...
Vœux d’étoiles
Août frotte les étoiles comme des allumettes et j'allume des vœux à chaque lueur filante Chacun de mes vœux est qu'il vive une vie et tant qu'à faire la sienne et tant qu'à être heureux 30 septembre 2016
Là-bas… là bas
Petits nuages vaguelettement pommelés comme si le ciel – cet océan – venait s'échouer là sur le rivage du jour 28 septembre 2016
Avec des si
Mettre la vie en bouteille avec des si c'était à refaire sans la pluie la nuit tout ce qui pourtant nous grandit jeter à la mer l'amer des choses 25 septembre 2016
Et il pleut
L'averse couche des chemins de blé Rafales fluides * Goutte après goutte les feuilles hochent l'herbe tressaille * Les enfants badigeonnent de potelés escargots blancs * En vaguelettes urgentes les petits...
Cocon
Le figuier de l'hiver Occupe tout le matin du ciel Tout le matin du ciel à la fenêtre Cette main d'écorce à laquelle s'attache Le poème friable d'une seule feuille Une seule Cocon de brume Soleil blanc Mon amour, mon amour Dans le brasier éteint 19 septembre...
Les jolies colonies de vacances
Il flottait une odeur de pain fade dans le réfectoire. Dans mon souvenir c'était une salle immense. Nous étions par tablées de quatre. Je regardais bouger les bouches des autres gosses. Des bouches qui mastiquaient, qui parlaient, qui riaient, qui pleuraient parfois....
En vie de rien
Le jour lève comme un blé noir Tu le grignotes du bout des yeux Du bout des dents Tu mâchonnes le brouillard Percé d'un seul cri d'oiseau Tu suçotes un ongle de lune Fiché dans la paume de l'aube La moindre bouchée de ciel Est difficile à avaler Tu t'effrites tel un...
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