Espérer que rien ne change était un leurre
 La mémoire déchiffre à peine les étincelles chapardées
 Qu’elles vous picotent l’âme de rouille
 N’importe comment n’importe quand
 Des printemps de couchants comme ça
 Contaminés
Car le ciel même a l’air de fuir
 En rubans d’étoiles dévidés
 En lueurs d’hier désertées
 Elles s’éteignent et s’exfolient en bas des pages
J’ai les mots pour vous retenir
 J’ai les mots, je n’ai plus que ça
 Sans le seuil aux chiens couchés
 Ni les azulejos sertis
 Dans la clarté vive des chaux
Il n’y a plus qu’un capitaine
 Aux commandes de son silence
 Il sera toujours dimanche soir
 Comme un trop perçu de naufrage
Il fait dimanche soir aussi
 Du côté de celui qui va
Mars 2012
					
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