On m’avait dit de brûler tout ce qui me fait mal
alors je brûle les ronces qui te déchirent le flanc
Je brûle le bateau qui est parti sans toi
Je brûle mes dents
Je brûle le cochon qui se repaît de confiture
Faut-il que je brûle aussi la photo désenfouie ?
Je la brû… non je ne peux pas
Regarde comme c’est laid, la vie
lorsqu’elle t’ampute d’une sœur d’une mère ou d’un ami
toutes ces amours que tu avais encore à vivre
Je brûle ces touffes d’étoiles parties
au firmament du néant
Je brûle ma colère
et elle fera long feu
Qu’est-ce qu’on attend pour aller bien ?
8 août 2021
Amputé de ceux qu’on aime… C’est ainsi que je définis aussi mon chagrin et son vide. Très beau texte rageur !
Des vers noirs, noirs de la fumée qui les emportent…
On attend que le monde aille mieux, mais c’est mal barré…