J’ai retenu toutes les lumières
des noctiluques dans l’eau noire
aux bourdonnantes constellations
des terres vues d’avion
L’enfance s’attable
nourrie de paillettes

Musique inextinguible des couleurs
malgré le rêche et la morsure
le rictus mordant accroché
aux babines des corbillards
Le sel des étincelles
sous le talon de la vie

Entends comme elle est rouge
la musique latérite des pierres
sous le sabot des troupeaux
Saxo solo
traînée de poudre mélopée
comme un départ de feu
et les congas éclatent

Une odeur de menthe foulée
du soleil d’encre plein les doigts
Et la voix qui rallume
le pays mal éteint
des vols de nuit

9 août 2018