Ce jardin, je ne l’ai pas
Mais il me suit ou me précède
Je l’habite partout dans ma tête
Des rossignols couvrent le bourdon acouphène des étoiles
Et la rivière nappe la gringotte des rossignols
Phrases d’un silence liquide comme la nuit
La nuit est volubile
Elle amplifie aux arbres la chamade du vent
Elle anticipe une bordée de tourterelles
Jetée par-dessus l’aube

14 juin 2016