Ici et au plus loin
la marée peut monter, les vagues engloutir
nos hier et no futur, nos pas entrecroisés,
nos désirs parallèles est-ce que tu le savais ?
Faisceaux de lune froissés sur l’océan,
nos chimères atlantide.
Des noms et des visages floutés mais qui c’était ?
Ceux qui ancraient leurs rêves à des ports sans attaches,
ceux qui encraient leurs mots sur des notes de musique,
ceux qui graffitent encore des soleils pérennes
hors l’écaille des murs.
Des couloirs des reflets des seuils des fenêtres
des rives où me poser, apposer vos empreintes.
Signez là pour marquer cette page d’exil.
Où êtes-vous, mes éperdus ?
Celui qui sait déjà et encore où j’habite
et celle-ci disparue mais j’entends sa voix dire :
peut-être dans longtemps
on se connaîtra toujours…
Et depuis je te cherche
dans l’écho qui nous porte ici et au plus loin,
à l’arrêt sur image des miroirs infidèles
à ce qu’on espérait peut-être devenir.

Janvier 2011

Paru dans Variations sur le Thème de l’amitié, recueil collectif chez Flammes Vives
Musique de Michel Borla
Je n’y pense plus

Paroles et vidéo Colette Daviles-Estinès
Et la participation des Poupées vaudouces

Couv Borla