Quelqu’un a ouvert la fenêtre
L’air est entré
L’air est entré avec les camions et les motos
Et les mouettes aux cris de bébés hystériques
Et les voix comme des éclats de verre
Taillant saignant à vif ma nuit artificielle
Je voudrais pouvoir baisser le volume de la rue
Mais je ne télécommande rien
Les bruits ont pourtant chassé le thriller récurrent
Qui me laisse chaque matin un peu plus essoufflée
Rumeurs
C’est comme une vague qui me dépose
Sur le rivage laiteux du jour qui vient
Pas assez loin
Reste acide la douleur
Passerelle tendue entre les heures
Et les heures  

3 juillet 2012